À l’instar des rencontres filières de la restauration, il en existe dans de nombreux domaines. Interview d’Adeline Veyret, qui anime les rencontres filières du numérique, et de Delphine Fernandez, animatrice des rencontres filières des lieux d’accueil et d’hébergement.
Qui est à l’initiative des rencontres filières ?
Les rencontres filières des structures d’accueil et de l’hébergement touristique n’existaient pas auparavant. Une nouvelle déléguée de l’Union régionale a proposé de les mettre en place car elle a été co-gérante d’une coopérative dont c’est l’activité et ça lui manquait cruellement de rencontrer des personnes, du même métier et en coopérative, pour pouvoir échanger.
Pour les rencontres filières du numérique, le constat vient également du terrain, une nouvelle société qui était très dynamique sur Lyon avait envie de rencontrer d’autres entreprises. Comme il y a beaucoup de Scop qui se sont créées dans le numérique dernièrement, nous avons voulu en organiser une pour répondre à leur besoin de créer un réseau.
Vos rencontres filières ont eu lieu pour la première fois cette année. Ont-elles pris un format différent des autres rencontres filières ?
Nous avons recensé les coopératives de la filière accueil et hébergement ; il y en a peu et elles sont très éclatées géographiquement donc l’idée retenue a été de faire une journée entière pour qu’elles puissent vraiment échanger. Le matin, nous avons pris le temps de présenter l’ensemble des structures grâce à une présentation cadrée pour qu’on puisse rapidement faire des parallèles entre elles. Chaque structure a noté trois sujets sur lesquels elle voulait travailler puis nous avons voté pour savoir lesquels traiter en priorité pendant l’après-midi.
Pour la première rencontre du numérique, nous étions vraiment sur les bases de l’interconnaissance, le temps était différent puisque ça a duré une après-midi seulement. Après la présentation des participants et de la démarche, nous avons fait un brainstorming sur des problématiques rencontrées où chacun rebondissait sur les solutions qu’il a pu développer. Les réponses aux problématiques qui émergeaient naturellement se sont transformées en pistes d’actions à mettre en place.
Y a-t-il une suite de prévue à vos premières rencontres ?
Les coopératives du numérique ont la volonté est d’organiser un apéro réseau en 2019 mais rien n’est encore fixé pour l’instant. La problématique, c’est qu’il y a un gros pôle de structures sur Grenoble et un autre sur Lyon et qu’ils ne peuvent pas tous se déplacer facilement, surtout les petites sociétés. Nous avons suggéré qu’ils le fassent à distance mais ils ont répondu qu’au contraire, ils préféraient être en proximité et se rencontrer réellement. C’est un secteur très large où les métiers sont très différents, ils n’ont pas forcément le même langage, c’est pour ça que nous sommes partis sur des formats apéros, pour avoir des échanges non formels.
Les rencontres des structures d’accueil et d’hébergement vont être tournantes, la prochaine sera dans la Drôme. C’est un bon moyen de continuer l’échange de pratiques : plusieurs sujets n’ont pas pu être traités et cela permet de visiter les coopératives. Il y a deux courtes fenêtres dans l’année pour organiser ces rencontres : les limites entre la saison d’hiver et la saison d’été, il faut profiter de la période creuse.
Quelle que soit leur forme, leur lieu ou leur fréquence, les rencontres filières répondent à un besoin réel. Par exemple, celles des structures de la formation se sont réunies en grand nombre pour anticiper deux réformes juridiques en 2015 et 2018. C’est ce genre de besoins auxquels les rencontres filières doivent répondre.
Delphine Fernandez et Adeline Veyret,
Animatrices des rencontres filières des structures d’accueil et de l’hébergement
et des rencontres filières du numérique