Les rencontres filières de la restauration sont des rendez-vous donnés une fois par an aux Scop qui travaillent dans le secteur de la restauration en Auvergne-Rhône-Alpes. Des moments notamment basés sur des échanges de pratiques entre participants.
Au menu : visites, convivialité et échanges
Les rencontres filières, que ce soit pour la restauration ou d’autres secteurs, ont deux objectifs : le premier est que les acteurs d’un même corps de métiers puissent se connaître et potentiellement travailler ensemble, le second est d’échanger des pratiques autour de leur travail afin de s’enrichir de l’expérience de ses pairs.
Ces journées ont lieu chez les participants. La matinée commence par un tour de table où chacun présente sa structure de façon détaillée, ce qui permet un début d’interconnaissance. S’ensuit une visite du lieu d’accueil avant le partage d’un repas qui a pris trois formes jusqu’à présent : l’un sous forme d’un atelier cuisine auquel tout le monde a participé, le suivant où chacun a amené une partie du repas et le dernier préparé par la Scop hôte. Ce moment culinaire favorise des échanges techniques sur les recettes.
L’après-midi, des problématiques sont traitées. Ce sont les participants, puisque ce sont eux les experts-métiers, qui apportent des sujets d’actualité et qui y répondent. J’ai uniquement un rôle d’animatrice, j’apporte la méthode d’animation pour permettre de creuser certains sujets et d’apporter plus de richesses dans les propos, pour qu’on puisse capitaliser dessus.
Des thèmes favorisant le partage et l’entraide
Les thèmes abordés peuvent concerner toutes les sociétés commerciales, comme l’augmentation du chiffre d’affaires ou l’organisation du travail, mais sont rattachés de par leur contexte à la restauration. Par exemple, le thème de la RH a été abordé : la volonté de réduire le lien hiérarchique que l’on trouve dans la restauration traditionnelle est parfois problématique dans les recrutements, il faut avoir des personnes qui s’adaptent au fonctionnement coopératif sans pour autant rogner sur les compétences métiers.
Il y a des sujets plus spécifiques à la restauration comme les approvisionnements : chez qui on s’approvisionne, comment être efficace dans notre chaîne logistique entrante, qu’est-ce qu’on peut négocier auprès de nos fournisseurs, des choses très techniques.
Un temps de conclusion clôture chaque sujet pour savoir ce que cela à apporter à chacun. L’échange de pratiques est enrichissant pour tout le monde, que ce soit pour ceux qui amènent la problématique de leur coopérative et qui y trouvent des solutions, ou pour les autres qui repartent avec des idées supplémentaires pouvant faire écho à leur activité. Cela fait des nouvelles pistes d’amélioration pour tout le monde.
Les premières rencontres ont démontré une chose : l’aspect réseau fonctionne bien. Les participants prennent l’habitude d’échanger en dehors des journées, s’appelant pour obtenir de l’aide, pour se transférer des documents, des trucs et astuces, c’est de l’entraide. Ils ont un réel intérêt autour de l’échange de pratiques. L’intérêt de ses journées est vérifié, puisque ce sont les participants qui les réclament.
Elsa Belliato,
Animatrice des rencontres filières restauration,
Déléguée suivi à l’Union régionale des Scop Auvergne-Rhône-Alpes