Fournir des légumineuses prêtes à l’emploi aux acteurs de la restauration collective
À l’origine de la naissance d’AB Épluche en 2012, un constat : les acteurs de la restauration collective ne disposent ni du temps ni des moyens nécessaires au développement d’une offre bio, locale et de qualité dans les assiettes. Un constat renouvelé dix ans plus tard et qui amène aujourd’hui la Scic à diversifier son activité en lançant sa conserverie de légumineuses. « Dans la restauration collective, notamment scolaire, on parle de plus en plus de fournir une offre de repas végétarienne. Or, qui dit repas végé dit apport de protéines, pour maintenir l’équilibre nutritionnel. C’est là qu’interviennent les légumineuses ! », explique Vincent Rozé, le président de la Scic. Mais préparer des légumineuses… ça prend beaucoup de temps, entre le trempage et le temps de cuisson. Des difficultés de mise en œuvre qui freinent clairement l’introduction de ces aliments dans les cantines. AB Épluche décide alors de se lancer, avec l’ouverture d’une conserverie.
180 000 euros investis dans les nouveaux équipements
« Pour autant, sur la question de la cuisson notamment, on avait besoin de trouver le process le mieux adapté », précise Vincent Rozé. La Scic se rapproche alors de la Coopérative Bio d’Île-de-France, qui a déjà investi dans du matériel, et teste leurs produits, sous forme de poches de 5 kg sous vide, auprès de ses clients. La proposition semble séduire. « Grâce à un alternant de l'ISARA de Lyon, nous avons alors mis un place notre propre process de cuisson. On a fait le choix d’un conditionnement en poches de 3 kg, et pasteurisées plutôt que stérilisées, pour une meilleure tenue en cuisine et une facilité d’utilisation. » Pour la Scic, cela représente en tout un investissement conséquent de 180 000 euros, rendu possible en partie grâce aux aides du dispositif France Relance.
Structurer une filière avec les agriculteur·rices iséroi·ses
À terme, AB Épluche vise une production de 20 tonnes de légumineuses par an, d’ici 4 ans, en plus des 200 tonnes de légumes déjà transformés à la légumerie. Pour y parvenir, la Scic souhaite appuyer la structuration d’une filière avec les producteur·rices iséroi·ses. « On espère entraîner nos producteur·rices dans cette nouvelle dynamique », détaille son président. « Et qu’à terme, ils développent la culture des haricots blancs, rouges ou encore des pois chiches sur le territoire ! » Parallèlement, pour faciliter cette montée en puissance, la dizaine de salarié·es d’AB Épluche déménagera fin 2024 dans des locaux plus grands à Vourey.